Triplement diplômée du Conservatoire National Supérieur de Musique de Paris après un cursus au CRR de Boulogne Billancourt, Juliette Journaux mène en France et à l’étranger une double-vie musicale, entre la lumière d’une carrière de soliste, et une activité de l’ombre essentielle au monde lyrique : celle de cheffe de chant. Depuis 2023, elle est aussi enseignante à la Haute Ecole de Musique de Genève.
Formée auprès de Marie-Paule Siruguet, Hortense Cartier-Bresson, Tatiana Kostrova, David Saudubray et Emmanuel Strosser, elle joue à l’âge de 13 ans à la salle Pleyel à l’invitation de Brigitte Engerer pour le bicentenaire Chopin, puis à la Laeiszhalle de Hambourg ou encore la Philharmonie de Varsovie où elle interprète le premier concerto de Chopin avec le Warsaw Philharmonic Orchestra sous la direction de Jacek Kaspszy.
Amoureuse de la voix lyrique, et des liens qui unissent musique et texte, Juliette complète sa formation instrumentale par deux masters de spécialisation en accompagnement vocal et en direction de chant, auprès d’Anne Le Bozec et Erika Guiomar, figures déterminantes de son évolution artistique. Elle se perfectionne auprès de Christophe Prégardien, Julius Drake, Anne Sofie von Otter, Veronique Gens ou encore Thomas Hampson. Avec ce dernier, et avec le soutien de l’Académie Orsay-Royaumont dont elle est lauréate, elle se plonge dans les Lieder de Gustav Mahler, qui prennent une place très importante dans ses programmes de récitals, notamment à la Philharmonie de Paris, au Musée d’Orsay, à l’Opéra de Lille ou l’Abbaye de Royaumont lors de la saison 2022-2023. Fervente défenseuse de l’art du Lied et de la mélodie en France, elle est une partenaire de scène privilégiée de la nouvelle génération de chanteurs, notamment des barytons Liviu Holender et Edwin Fardini.
En tant que cheffe de chant, elle est une invitée régulière de l’Opéra-Comique, l’Opéra de Rouen, du Festival d’Aix-en-Provence ou encore du Tiroler Festspiele en Autriche, et participe à des productions lyriques aux côtés de Pierre Dumoussaud, Christophe Rousset, Alexis Kossenko, Raphaël Pichon, Laurence Equilbey, Karsten Janushke, Maxime Pascal ou encore Duncan Ward.
Dès ses premières notes à l’âge de six ans, et jusqu’à aujourd’hui, Juliette nourrit une affinité particulière avec Franz Schubert, par le jeu soliste et chambriste, et par l’écoute de ses interprètes : Radu Lupu, Gerald Moore, Grigory Sokolov, ou Christoph Eschenbach.
Au croisement de ses deux carrières, Juliette aime transcrire la musique orchestrale et le Lied, faire sonner ce qui est souvent caché, révéler les contre-chants, retrouver le sens du texte dans la musique et celui de la musique dans le texte.
Le premier album solo de Juliette, Wanderer without words, est paru en septembre 2023 chez Alpha Classics (5 de Classica) avec au programme des œuvres de Schubert et des transcriptions inédites de Mahler et Wagner.
Ses projets pour la saison 2023-2024 comprennent l’enregistrement en première mondiale de la musique du compositeur viennois Oskar C. Posa (1873-1951) avec la violoniste Eva Zavaro et le baryton Edwin Fardini, une nouvelle production de Così fan tutte au Théâtre du Châtelet. et des récitals dans des Festivals d’été : Les Etoiles du Classique à Saint-Germain-en-Laye, le Festival Chopin à Nohant, et le Festival International de Piano de la Roque d’Anthéron.
Si sa tête vous dit quelque chose, c’est peut-être que vous l’avez croisée dans le public d’un concert symphonique à la Philharmonie de Paris, en terrasse du café Kitsuné en train de boire un cappuccino, au générique d’un film en tant que doublure pianiste, ou à l’Atelier de la Main d’Or à Paris où elle a accompagné les talents lyriques de demain.
Juliette Journaux est lauréate de la Fondation Safran, de la Fondation L’Or du Rhin, de la Fondation Meyer, de l’Académie Musicale Philippe Jaroussky, de l’Académie Orsay-Royaumont, de la bourse FoRTE Ile-de-France 2021, et nommée Viola Tunnard Young Artist 2024 (Britten Pears Arts).